Une ère d'incertitude
ou de création ?

Nous sommes au croisement de 3 transitions : sociétale, technologique et environnementale rendant notre environnement notamment économique, incertain et imprévisible.

Jusqu’alors les processus de transformations de nos habitudes se passaient raisonnablement, et nous permettaient de nous adapter à notre rythme. Mais la vitesse croissante du changement ne cesse d’augmenter. Si les innovations technologiques avaient déjà amorcé cette accélération, les évènements des années 20-21 ont fait exploser tous les schémas.

Là où il fallait des années pour installer une nouvelle habitude, il suffit, pour certaines, désormais de quelques mois. De nouveaux métiers, de nouvelles idées, de nouvelles tendances, de nouveaux concurrents émergent, prospèrent et perturbent des entreprises installées depuis des années plus rapidement que jamais. Si nous créons de nombreuses nouvelles entreprises, les entreprises existantes disparaissent plus rapidement que jamais. La durée de vie moyenne des entreprises du Fortune 500 a chuté de façon abrupte au cours des dernières décennies.

ALORS

  • Vous pouvez choisir de faire le « dos rond » en vous disant que tout cela va passer…il faut du temps pour tous ces changements…
  • Vous pouvez choisir de vous dire que la situation reviendra bien à la « normale » et que demain sera comment hier.
  • Vous pouvez choisir de subir en « colmatant » chaque jour votre activité tant bien que mal.

OU

  • Vous pouvez choisir de voir ces crises, ces transitions comme des opportunités d’expérimenter de nouvelles idées, de faire un nouveau métier.
  • Vous pouvez choisir de vous réinventer et construire un modèle d’entreprise innovante et désirable.
  • Vous pouvez choisir dès aujourd’hui la créativité permanente.

Une des raisons qui nous oblige à changer pour nous transformer…… c’est le succès. Car plus nous avons eu du succès, plus nous avons modifié l’environnement dans lequel nous avons eu ce succès.

En 40 ans, tellement de choses ont évolué, nous avons eu accès à l’enseignement, à la contraception, au sport, à la culture, aux voyages, au monde entier grâce aux nouvelles technologies, avec la médecine nous avons gagné entre 20-25 ans d’espérance de vie… Ces innovations techniques et culturelles ont modifié l’état du monde apportant son cortège de transformations démographiques et sociétales, d’inégalités ou de progrès social.

Naïvement nous imaginions qu’une fois arrivés au sommet de la montagne, nous pouvions y rester indéfiniment. Aujourd’hui encore, nous pensons que le succès et le progrès sont linéaires, cumulatifs… et nous ne « repensons » pas nos acquis. Or l’évolution n’est pas linéaire, il y a des périodes de relative stabilité, des périodes de changement et des périodes de rupture, de singularité, de révolution. Ce que nous sommes en train de vivre n’est pas nouveau dans l’histoire de l’évolution humaine. Ce qui est nouveau c’est sa fulgurance dans un monde aussi connecté, aussi peuplé,  à l’échelle d’une décennie et au niveau mondial.

Pris dans une logique d’accumulation des acquis, il est clair que certains ont du mal à s’adapter, ils ne voient que la destruction mais n’envisagent pas la création. Or  pour pouvoir s’adapter au monde qui nous oblige à changer et que nous changeons nous-mêmes, il faut savoir bouger, inventer, imaginer, se décaler, innover.

 

Certains métiers vont disparaître, d’autres sont en train d’être créés et d’autres perdureront. C’est une époque de tous les possibles, nous n’avons jamais eu autant de possibilités de comprendre et de changer le monde pour un monde meilleur.

 

L’imagination est au cœur de ce qui fait l’évolution humaine…….. de nouvelles formes d’imaginaires, de cultures et de représentations du monde.


ALORS

  • Vous pouvez choisir de vous poser dans un coin en attendant que le monde change et que les autres avancent, pour ensuite les copier, pour les suivre.
  • Vous pouvez vous dire que tout cela, finalement, n’est pas de votre responsabilité, mais celle des autres.
  • Vous pouvez vous dire que tout cela ne vous concerne pas.

OU

  • Vous pouvez choisir de changer.
  • Vous pouvez choisir de faire un pas de côté et devenir un transformateur.
  • Vous pouvez choisir d’acquérir de nouvelles capacités pour vous adapter à un monde que vous allez contribuer à changer.

Qu'est-ce qui fait
que le monde change ?

Compétitivité
opérationnelle
ou créative ?

Une entreprise croît lorsque son leader suscite l’adhésion interne et externe grâce à sa capacité créative. A l’instar des théories d’Arnold Toynbee, elle cesse de croître, une cassure se produit, lorsque l’entrepreneur cesse d’être créatif et qu’il évolue, peu à peu, vers une logique de gestion.

Les effets ne sont pas visibles tout de suite… mais petit à petit, la logique interne d’adhésion fait place à une logique de contrôle, transformant, ainsi année après année, l’esprit entrepreneurial en un esprit uniquement managérial. A court terme ces évolutions sont bénéfiques : l’organisation est mieux gérée. A long terme cependant, la rigidification des systèmes et de la culture élimine peu à peu la capacité créative étouffée par l’exigence  de mesure et de prédictibilité.

Nous retrouvons ainsi schématiquement 3 types d’entreprise : 

  • Des entreprises qui sont créatives mais pas encore performantes. Typiquement les startups ou des entreprises qui démarrent.
  • Des entreprises qui sont à la fois créatives et performantes, l’état idéal. Ces organisations créatives sont plus agiles, elles ont su se réinventer et rebondir pendant la pandémie. 
  • Puis des entreprises qui sont encore performantes, mais qui ne sont plus créatives, le pire des scénarios. (exemples :  Microsoft en 2012 qui a raté plusieurs marchés – téléphonie mobile et réseaux sociaux, General Motors, Kodak, ou bien encore le déclin de Sony, qui au départ de son fondateur, a recruté une armée de MBA rompus aux techniques du management de contrôle). 

Dans un environnement commercial spectaculairement imprévisible à presque tous égards,  certaines pratiques de gestion sont aujourd’hui dépassées  :  La performance définie uniquement en termes économiques classiques : chiffre d’affaires, bénéfice, rentabilité des capitaux… conséquence d’une conception encore souvent très hiérarchique de l’enseignement supérieur, et tout particulièrement des grandes écoles où prévaut encore la recherche d’un statut dans un « monde prédéfini ». 


Dans un 
monde qui échappe à toutes les prospectives, ne faudrait-il pas réfléchir à la formation, à la sélection et au recrutement des cadres dirigeants de nos entreprises. L’inconnu du futur et l’imprédictibilité quant à l’évolution des métiers, redéfinit le socle des compétences de demain et il est aujourd’hui nécessaire d’apprendre à apprendre pour pouvoir se réinventer, pour s’adapter aux nouvelles réalités.


ALORS

  • Vous pouvez choisir la gestion comptable, la production.
  • Vous pouvez former vos managers comme des agents de contrôle, comme des gestionnaires.

OU

  • Vous pouvez aussi choisir de changer d’orientation : de la compétitivité opérationnelle vers la compétitivité créative.
  • Vous pouvez choisir de devenir un leader créatif.
  • Vous pouvez choisir de former vos cadres en agent de création, pour inspirer et ouvrir toutes les possibilités pour vos équipes.
  • Vous pouvez choisir de de nourrir une culture créative dans votre métier, dans votre activité, dans votre entreprise.
  • Vous pouvez choisir de travailler sur la créativité, l’inventivité, l’innovation utile pour développer votre chiffre d’affaires.

La question n’est plus de s’interroger pour savoir si on se transforme. Avant la crise du Covid, de nombreux changements étaient déjà en marche. La question est : comment passer à l’action, non pas demain, ou après-demain mais aujourd’hui.

Pour garder ses salariés, investisseurs, actionnaires, acheteurs, consommateurs, clients engagés, qui TOUS, sont conscients qu’un modèle de société désirable est en marche, un entrepreneur n’a d’autre choix dès aujourd’hui, que d’emprunter de nouvelles voies, en transparence et en sincérité, s’il souhaite conserver sa profitabilité.

Créer un nouveau métier,  un nouveau service, une nouvelle marque… ceux qui réussissent mettent tout leur focus sur le but et non sur l’empilement de nouveaux process et n’ont pas peur de faire les choses incorrectement. Ils s’autorisent l’expérimentation, la recherche, ce « bricolage » qui est une formidable capacité à créer des choses nouvelles. Cet état d’esprit, cette façon de « faire » crée une véritable interaction entre les individus et l’organisation. Ce qui permet à un système confronté à une situation exceptionnelle, de se remettre en question, et  trouver des solutions incroyables, inédites quand les crises rendent l’environnement instable. 

Jamais notre monde n’a eu autant besoin de changement et jamais cela ne nous a semblé aussi difficile. Nous pensons que les problèmes auxquels nous sommes confrontés exigent une action massive, forte, un grand bouleversement. Or c’est une série de petites victoires, belles, inédites, intelligentes, humaines qui sera le plus susceptible de résoudre des problèmes complexes.


ALORS

  • Vous pouvez choisir d’attendre de maitriser tous les paramètres de votre environnement en remettant sans cesse à demain vos projets, vos nouvelles idées.
  • Vous pouvez choisir de rester immobile, coinçé dans vos peurs.
  • Vous pouvez choisir de prendre des années pour lancer un nouveau produit pour être certain qu’il soit parfait.

OU

  • Vous pouvez choisir d’agir maintenant car alors des options passionnantes vont se présenter.
  • Vous pouvez choisir d’agir d’apprendre en marchant pour inventer et créer dès aujourd’hui.

Agir aujourd'hui
ou demain ?

concilier business
et société ?

Pendant longtemps nous avons regardé ce dont le « marché » avait besoin et nous lui avons donné ce qu’il « voulait », dans une logique de profitabilité, sans se poser la question des impacts. Quel est le sens de tout cela ?

Votre entreprise, votre travail, vos équipes, vos clients, votre management, vos produits, vos services, votre marque…. contribuent d’une façon ou d’une autre, au vivre ensemble, transforment une société, montrent l’exemple.

Souvent nous gérons à court terme, selon le principe du gagnant-perdant, or quels impacts ont ces décisions sur mon business ? Sur les gens qui travaillent avec moi ? Sur mes clients ? Sur mes fournisseurs ? Sur la société ? Sur ce qui est nécessaire pour maintenir et améliorer les conditions d’habitabilité du monde à tous les niveaux ?

La question n’est pas tant de savoir si une entreprise doit continuer ou non à produire. Il s’agit plutôt de redéfinir au nom de quoi et pour qui elle produit. Le temps est venu de réconcilier l’entreprise et la société. S’interroger, se remettre en question, avoir une vision à long terme demande des efforts.

 

Conscients que nos actes ont des conséquences et impliquent notre responsabilité, devenir créatif promeut le « courage de l’intention de notre passage sur terre » :  de s’inventer, de se réinventer, et de savoir en conscience quel rôle nous avons dans l’évolution et les mutations contemporaines.

 

ALORS

  • Vous pouvez choisir de rester dans une économie de toujours plus de production et de profit.
  • Vous pouvez choisir de mesurer votre réussite uniquement grâce à des indicateurs de performance financière, marge brute, croissance et reconnaissance extérieure.

OU

  • Vous pouvez choisir de trouver un sens à ce que vous faites en reconsidérant votre rôle à travers vos offres, vos produits, votre activité…
  • Vous pouvez choisir de contribuer à une mission plus grande qui réconcilie business et société.
  • Vous pouvez choisir d’assumer la responsabilité de changer la donne.
  • Pour tout business, la compétitivé n’est pas négociable. Mais vous pouvez aujourd’hui vous demander : comment définir cette compétitivité ?

Nos systèmes actuels sont fragiles, c’est ensemble, dans une posture de confiance, d’échange et de co construction que nous résoudrons les difficultés auxquelles nous sommes et serons confrontés.  C’est désormais notre enjeu.

Ces dernières années, par un effet de mode, et souvent utilisée comme un gadget par de nombreuses personnes qui voulaient garder un pouvoir de management très « vertical », la notion d’intelligence collective a été servie à toutes les sauces, et présentée simplement, dans le fait de travailler ensemble :  comme s’il suffisait de rassembler des gens dans une salle avec des post-it, pour qu’à la sortie, des idées formidables voient le jour. 

 L’intelligence collective est la capacité intellectuelle d’une organisation ou d’une communauté d’individus (humaine mais aussi animale, à l’instar des fourmis) à réaliser des tâches complexes grâce aux interactions nouées entre ses membres et aux synergies réalisées qui en découlent.

Pour que cette intelligence devienne réalité…

 …elle requiert plusieurs éléments-clés qui peuvent paraître simples sur le papier, mais ne le sont pas toujours dans la réalité  :

  • le partage de l’information car chaque individu ne possède qu’une part des connaissances nécessaires pour mener à bien l’objectif commun ;
  • la fixation et le respect de règles communes par tous les membres pour s’assurer que les échanges aboutissent à une vraie mobilisation des compétences ;
  • un système au sein duquel chaque individu trouve un bénéfice à collaborer.

Nous avons le choix et la possibilité d’apporter des solutions à nos problèmes ensemble car nous pensons que :

  • L’innovation commence avec les gens pour créer des produits, des services, des espaces et des organisations centrés sur l’humain,
  • Les problèmes complexes sont mieux résolus de manière collaborative,
  • et que tout le monde peut être créatif.

L’essor, les progrès de nos sociétés se sont produits car des personnes se sont unies pour un objectif commun, une cause commune et ont collaboré. Ensemble ils ont fait ces choses, jour après jour, échec après échec, pour chercher, pour participer, pour contribuer à quelque chose de valeur, de plus grand qu’eux.

 

ALORS

  • Vous pouvez choisir de penser que seul vous serez plus fort, plus intelligent, plus créatif.
  • Vous pouvez choisir d’inciter vos collaborateurs à se faire concurrence entre eux en espérant de meilleurs résultats.

OU

  • Vous pouvez choisir d’accorder de l’autonomie en instaurant un climat qui encourage à prendre des initiatives individuelles, pour mieux réussir collectivement.
  • Vous pouvez former vos équipes pour changer d’état d’esprit.
  • Vous pouvez encourager le travail collaboratif, la communication pour faire émerger une conscience de groupe au sein de vos équipes.
  • Vous pouvez faire réaliser à chacun la richesse apportée par la complémentarité de leurs compétences, et par une coopération efficace.

C'est quoi l'intelligence collective ?

Se respecter dans une humanité partagée ?

Nos règles de vie en démocratie ont été créées pour « réguler » l’inhumanité, la violence, le « sans foi ni loi » de l’espèce humaine. Nous devons avoir conscience que nos actes ont des conséquences et que nous avons donc, tous et chacun, une responsabilité. 

Vivre ensemble, conscient des différences, du réel et des autres autour de nous, c’est aussi avoir des régles de vie commune. Respecter, obéir ne veut pas dire être asservi, ce n’est pas la soumission, ce n’est pas avoir un maître, c’est faire partie d’un groupe, d’une communauté qui partage une vision commune et accepte de faire partie de ce collectif.

C’est aussi

  • faire confiance aux connaissances accumulées depuis des siècles plus qu’à ses croyances,
  • à son esprit critique plus qu’à son intuition,
  • au doute plus qu’à ses biais cognitifs.

Face à la montée du populisme, de l’individualisme, du moi d’abord, de communautés côte à côte, le regain des cultures identitaires…… accueillir et respecter l’autre dans sa diversité, qu’il soit de l’autre côté du monde ou notre voisin, sera aussi  l’enjeu majeur de notre époque et de nos démocraties. Le monde entier est en train de se transformer, voulons-nous créer une transition pacifique ? Voulons vous entretenir le problème ou faire partie de la solution ? 

 

ALORS

  • Vous pouvez choisir de ne pas regarder, de ne pas entendre… de ne penser qu’à votre business, qu’à votre communauté, qu’à votre activité….
  • Vous pouvez choisir de rester enfermé dans vos biais cognitifs.
  • Vous pouvez choisir de défendre vos idées sans prendre en compte les autres.

OU

  • Vous pouvez aussi choisir de trouver des idées qui nous ferons réussir dans une humanité partagée.
  • Vous pouvez choisir qui vous voulez être individuellement et collectivement.
  • Vous pouvez choisir d’être créatif et vous engager pour un monde de solutions, une vie vécue qui vaut car vécue avec les autres.
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